Le métier de conseiller fiscal

En plus d’apporter ses conseils en termes de fiscalité, le conseiller fiscal, veille à l’accomplissement des obligations fiscales des contribuables. Il est également appelé fiscaliste, responsable fiscal, spécialiste des problèmes fiscaux ou juriste en droit fiscal.

Principales missions de conseiller fiscal

La principale mission du conseiller fiscal est de s’assurer que son client ou son entreprise paie le minimum d’impôts. Pour atteindre son objectif, il doit vérifier son activité juridique. La connaissance des lois fiscales et le suivi de leur évolution est également nécessaire pour y parvenir. La documentation doit ainsi être régulièrement mise à jour.

Le conseiller fiscal doit également se tenir informé de toutes les évolutions concernant son domaine d’activité. En effet, législation fiscale évolue rapidement et il revient à ce professionnel d’en savoir davantage sur celle-ci afin d’en informer ses clients et de les conseiller dans le domaine fiscal.

En vue de défendre les intérêts de ses clients, il justifie leurs choix en matière fiscale en cas de contrôle judiciaire. De cette manière, son client ou son entreprise peut éviter le redressement judiciaire.

Il veille à choisir la meilleure option fiscale en orientant son client vers le régime fiscal qui répond le mieux à ses besoins. C’est grâce à ce choix que le client ou l’entreprise pourra réduire ses impôts sans être exposé à un redressement fiscal. En effet, le conseiller fiscal s’assure que l’entreprise respecte les lois et les procédures imposées par les pouvoirs publics. Lorsqu’une société souhaite procéder à des opérations de restructuration, d’acquisition ou de fusion, elle peut bénéficier de ses conseils.

Diplôme, formation, étude nécessaires

Pour devenir conseiller fiscal, il est nécessaire de posséder un diplôme de l’enseignement universitaire ou un diplôme de l’enseignement supérieur économique. Ce diplôme est obtenu à l’issu d’un stage de conseil fiscal.

Le candidat doit s’inscrire auprès de l’Institut des Experts-comptables et des Conseils fiscaux pour participer au stage de conseil fiscal. Pour y être admis, il faut qu’il passe un examen d’admission. Celui-ci est accessible aux personnes titulaires d’un diplôme de niveau universitaire, un diplôme universitaire belge ou diplôme de l’enseignement supérieur économique.

Ce stage est accessible uniquement par les personnes de nationalité belge ou disposant d’une preuve de domiciliation délivrée par l’autorité compétente. Elles doivent également disposer d’un certificat de bonne vie et mœurs de moins de trois mois.

Le stage de conseil fiscal débute le 1er janvier de chaque année et dure en général trois ans. À la fin de celui-ci, l’apprenant doit passer un examen d’aptitude écrit et oral sur ses connaissances professionnelles. Le stage peut être soit réduit, soit prolongé selon le résultat de l’évaluation.

La mise en place d’une réforme du stage ainsi que l’accès direct à l’examen d’aptitude est actuellement en cours de négociation pour les candidats disposant de sept ans d’expérience professionnelle.

Qualités et connaissances requises

Utilisant régulièrement des formules mathématiques complexes, le conseiller fiscal se doit d’aimer et de savoir manier les chiffres. Tout comme dans le métier d’assistant comptable, la rigueur est exigée notamment pour traiter des chiffres qui représentent de grosses sommes.

Respectant la loi, le conseiller fiscal sait éviter les tentations de fraude. Au fil de sa carrière, ses décisions doivent être sans reproche. Maîtrisant les domaines juridique et financier, il faut qu’il connaisse les statuts des entreprises ainsi que leurs implications. Il est également au courant des différentes règles sur la déclaration d’impôts.

Pour pouvoir comparer les différents régimes fiscaux, il doit savoir parler et écrire en anglais. D’ailleurs, ce sont principalement les grandes entreprises comme les multinationales qui ont besoin de conseils en matière fiscale. Les échanges se font exclusivement en anglais.

Diplomate et aimant le travail d’équipe, il entretient de bonnes relations avec ses collègues lorsqu’il travaille au sein d’une entreprise. Il reste fréquemment en relation avec les autres services tels que les ressources humaines. Ayant le sens de la communication ainsi que de bonnes capacités rédactionnelles, il sait s’exprimer aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.

Critères de performance

Étant donné que le métier de conseiller fiscal exige beaucoup de rigueur, il est souvent stressant. Ainsi, ce professionnel doit savoir résister à la pression et faire preuve de maîtrise de soi.

En outre, le fiscaliste doit également se renseigner continuellement sur les évolutions de la législation fiscale. Avec l’évolution du droit fiscal, il saura profiter des nombreux débouchés disponibles sur le marché du travail. Pour cela, il faut qu’il développe la liste de ses contacts. Face aux conséquences directes des évolutions fiscales sur les entreprises, il sait saisir les opportunités pour conseiller les entreprises qui sollicitent ses services.

Expérience professionnelle

L’acquisition d’une expérience n’est pas exigée dans ce métier. Les nouveaux diplômés peuvent ainsi facilement accéder à la fonction de conseiller fiscal s’ils remplissent toutes les conditions citées plus haut.

Environnement relationnel et conditions de travail

Le conseiller fiscal travaille en tant que salarié d’une entreprise ou consultant à son compte ou fait partie d’un cabinet d’expertise. Selon la loi du 22 avril 1999 qui protège le titre de Conseil fiscal, il doit être membre de l’Institut des Experts-comptables et des Conseils fiscaux. Il aura alors le droit de porter ce titre ou d’utiliser celui-ci ou un terme susceptible de créer une confusion avec le titre de conseil fiscal tout en respectant la loi.

Lorsqu’il exerce sa fonction au sein d’une entreprise particulière, il est considéré comme employé de celle-ci et comme actif si cette fonction représente son activité principale. Il peut également travailler en tant que collaborateur d’une société spécialisée, associé ou conseiller indépendant. De plus, le fiscaliste peut être un avocat qui propose des prestations en matière fiscale.

Face aux implications financières et comptables du droit fiscal, quelques professionnels de secteurs variés exercent cette fonction à titre accessoire. C’est le cas notamment des comptables, des experts comptables et des réviseurs d’entreprise. Lorsque les problèmes qui leur sont présentés sont liés à leur activité principale, ils doivent défendre et représenter leurs clients.

Recruteurs intéressés par cet emploi

Les cabinets spécialisés en expertise fiscale, les grandes entreprises, notamment celles à dimension internationale ainsi que les PME font régulièrement appel aux services des conseillers fiscaux.

Cependant, bien que ce poste soit accessible aux débutants, les chasseurs de têtes ainsi que les employeurs préfèrent souvent recruter des responsables fiscaux expérimentés.

Salaire moyen

Un conseiller fiscal touche une rémunération moyenne de 56 000 euros brut par an. Par ailleurs, le débutant peut toucher un salaire brut d’environ 2 500 euros par mois.

Évolutions de carrière

Après environ dix ans de service au sein d’un cabinet, un conseiller fiscal peut devenir associé ou consultant. Lorsqu’il travaille en entreprise, ses responsabilités ainsi que sa rémunération peuvent s’accroître au fil des années.

Un spécialiste des problèmes fiscaux expérimenté peut par ailleurs créer son cabinet pour travailler à son propre compte.

Quant au conseiller fiscal intervenant dans une grande entreprise dotée d’un département fiscal important, il a le choix de se spécialiser dans les domaines tels que la TVA, la fiscalité internationale, la Contribution Economique Territoriale (CET), etc.

Avec l’expérience, il peut occuper le poste de directeur juridique et fiscal ou devenir avocat s’il a travaillé dans le service juridique d’une entreprise ou d’une administration.