Le métier de réviseur d'entreprises
Le réviseur d’entreprise vérifie la conformité des comptes annuels ainsi que la comptabilité d’une entreprise par rapport aux principes comptables. Il est connu aussi sous l’appellation de réviseur des comptes, contrôleur des comptes , inspecteur comptable et financier, contrôleur financier ou commissaire aux comptes.
Principales missions du réviseur d'entreprises
Le réviseur d’entreprises exerce une mission d’ordre public et d’intérêt général. En respectant les règles d’indépendance, il peut se voir confier des tâches dites accessoires et compatibles.
Contrôlant et certifiant l’information financière, il vérifie et redresse l’ensemble des documents comptables. Il apporte ses conseils en matière d’opportunité de l’octroi d’un crédit, de financement et de politique d’investissement. Ses services sont également indispensables dans la consistance d’un patrimoine, la transmission d’entreprise, la valeur d’un titre ou d’une société. En cas de perte, notamment de rupture de contrat ou d’incendie, ou encore de fraude, il analyse l’importance d’un dégât et conseille les entreprises.
Tout comme dans le métier de comptable, ce professionnel vérifie les comptes annuels de l’entreprise dans le respect des règles comptables et fiscales en vigueur. Les déclarations d’impôts ainsi que la comptabilité sont ainsi contrôlés par ses soins.
Lorsqu’une entreprise souhaite changer sa structure, notamment s’agrandir, ou quand celle-ci rencontre des difficultés financières, il procède à des audits. Il peut intervenir dans de nombreuses sociétés.
En plus de conseiller l’entreprise dans la gestion financière, il propose des moyens techniques à l’équipe comptable. Pour prouver la bonne tenue des comptes, il doit établir un rapport de fin d’exercice. Néanmoins, s’il affirme que les comptes ne sont pas conformes à la législation, il peut refuser d’effectuer cette tâche. Au cours de l’assemblée générale, ce rapport est mis à l’ordre du jour.
Diplôme, formation, étude nécessaires
Pour accéder à la fonction de réviseur d’entreprises, il faut avoir entre 25 ans et 65 ans au plus, être de nationalité et résider en Belgique. Posséder un casier judiciaire vierge ou ne pas avoir été condamné pour des infractions particulières est un atout majeur pour occuper cette fonction.
En plus de remplir ces critères, les personnes intéressées par ce poste doivent également posséder un diplôme universitaire ou de l’enseignement supérieur en Belgique. Avec un diplôme équivalent à l’étranger ou en remplissant certaines conditions de diplôme et/ou d’expérience, elles peuvent également exercer ce métier.
Après avoir réussi l’examen d’admission au stage, ils doivent le passer avec succès pendant trois ans. À noter que ceux qui sont titulaires d’un diplôme universitaire peuvent être dispensés de certaines épreuves pour l’admission au stage. De plus, pour réussir leur stage, les experts-comptables ainsi que les professionnels étrangers sont soumis à des conditions spéciales.
Afin de passer avec succès l’examen d’aptitude en fin de stage, les apprenants doivent effectuer deux épreuves dont l’une est écrite et l’autre orale. Après avoir prêté serment devant le Tribunal de Commerce, ils peuvent enfin accéder à ce poste.
Ainsi, la loi du 22 juillet 1953 impose des conditions d’accès rigoureuses à ce métier vu qu’il consiste à assurer notamment une mission d’intérêt général.
Qualités et connaissances requises
Tout comme l’expert-comptable sur Internet, le réviseur d’entreprises doit aimer les chiffres. Il maîtrise le domaine économique et montre un intérêt à enrichir son savoir-faire à l’aide de formations continues.
Pendant un exposé des résultats au conseil d’administration ou au cours des réunions avec les comités de direction, il est en mesure d’expliquer chaque détail de son travail. Il doit ainsi être apte à expliquer les moyens utilisés et les objectifs visés dans le cadre de son intervention. Il est doté d’un esprit de synthèse lui permettant de dégager facilement des conclusions. Rigoureux dans l’exercice de son travail, il sait faire preuve de concentration face aux nombreuses données qu’il doit traiter.
En plus de maîtriser la fiscalité et la comptabilité, il doit avoir le sens de la diplomatie et de la communication pour se renseigner et bien connaître l’entreprise qu’il contrôle. Il a le sens de l’écoute et de l’adaptation et sait prodiguer les conseils qui conviennent à chaque société.
Il est apte à travailler en équipe, connaît les systèmes informatiques comptables et est doté d’une bonne connaissance en anglais.
Critères de performance
Souvent en contact avec de nombreux clients et/ou sociétés, le réviseur d’entreprise doit se déplacer fréquemment. Face à ses horaires surchargés, il doit savoir bien s’organiser et résister à la pression.
Étant donné que les exercices des entreprises présentent généralement un exercice annuel civil, il doit savoir gérer son travail intense en début d’année civile.
Expérience professionnelle
Un nouveau diplômé remplissant toutes les conditions énoncées plus haut peut occuper le poste de réviseur d’entreprises.
Environnement relationnel et conditions de travail
La fonction de réviseur d’entreprises est protégée par l’Institut des Réviseurs d’Entreprise ou IRE. Ce dernier collabore avec des organismes de contrôle chargés de veiller au respect d’un cadre déontologique précis qui s’applique aux personnes exerçant cette profession.
Il ne peut cumuler sa fonction avec une autre activité commerciale ou un autre contrat de travail. Travaillant avec le service comptable et la direction des entreprises, les actionnaires, l’État, etc., il peut arrêter ou refuser toute mission qui va à l’encontre de son indépendance dans le travail. Cet arrêt ou ce refus peuvent être justifiés par divers motifs tels que les liens de parenté avec la société la pression, rétention d’informations, etc.
Il est soumis à un secret professionnel strict imposé par l’IRE. Toutefois, il peut déroger à cette règle si la loi exige la publication des informations qu’il détient.
Souvent enregistré sous le statut d’indépendant, il travaille seul, intervient dans la comptabilité ou effectue des missions légales de contrôle. Il peut intégrer des cabinets de grande taille ou de taille moyenne avec 20 à 25 personnes. Avec ses homologues, il peut organiser des réunions en Cabinets de Révisorats de taille variable.
Il faut savoir que les petits cabinets peuvent résulter de la réunion de plusieurs réviseurs d’entreprises ou n’être qu’un seul réviseur d’entreprises. Ils peuvent intervenir essentiellement dans le travail concernant les PME (petites et moyennes entreprises).
Recruteurs intéressés par cet emploi
Le réviseur d’entreprises est souvent recruté par les cabinets d’expertise comptable. Les associations, les entreprises des grands groupes industriels, les sociétés de conseil ainsi que les collectivités territoriales recourent également aux services de ce professionnel.
Les pouvoirs publics et les acteurs économiques et sociaux privés recrutent des réviseurs des comptes pour effectuer des travaux d’audit en appréciant des évaluations et la qualité des systèmes de contrôle interne. Dans certains cas, ils sont amenés à gérer les risques.
Agissant dans l’intérêt public, l’économie en général et la situation financière de l’entité marchande ou non marchande, son intervention est bénéfique pour les dirigeants d’entreprises et d’institutions. Il peut également travailler pour l’État en tant que garant de la sécurité sociale, Trésor Public, etc. Outre cela, il peut soumettre son savoir-faire auprès des syndicats, des banquiers, des fournisseurs, actionnaires, travailleurs, des clients, etc.
Salaire moyen
Un réviseur d’entreprises touche une rémunération brute de 64 000 euros par an.
Évolutions de carrière
Après des années d’expérience, le réviseur d’entreprises peut assister des sociétés en en redressement judiciaire ou en création. Il a également la possibilité d’intégrer une grande entreprise afin d’y occuper la fonction d’analyste.
Certains réviseurs des comptes expérimentés décident d’exercer leur profession en libéral au fil du temps.